Ce que j’ai appris à courir avec mon chien

Ceux parmi vous qui me connaissent savent que je cours quasiment tous les jours avec mon chien. Un ravissant petit Border Collie nommée Molly.

Molly

Les seules sorties sur lesquelles Molly ne m’accompagne pas sont celles de plus de 3h ou les sorties vraiment rapides.

En me promenant cette fin d’après-midi, je pensais à nos courses à pied ensemble et à tout ce que j’ai appris à force de courir avec elle.

Parce que oui, j’en ai appris beaucoup. Un bon sujet pour un article non ?

Allez, let’s go !

Pour courir longtemps, mieux vaut ne pas y aller trop vite

Molly peut courir vite, très vite, bien plus vite que moi. La vitesse de pointe d’un border est de prêt de 45km/h. Énorme. Même tonton Kipchogue ne pas ça !

Sauf que cette vitesse de pointe, elle ne peut pas la tenir longtemps. Quand on fait des sorties tempo (pour les plus nouveaux, entendez par là des sorties rapides), Molly elle fini par trainer la patte et simuler la panne moteur pour que je m’arrête.

C’est une très belle et bonne chose, un grand message à apprendre : « Si ça devient vraiment trop difficile dans un entrainement, en général, c’est que c’est le bon moment pour arrêter ».

Continuer en mode « No Pain No Gain » c’est beaucoup trop risquer de se blesser et perdre les 5% en plus que l’on avait tenté de tirer.

Je ne dis pas que toutes les séances doivent toujours être super faciles avec 30% d’intensité ressentie. Je dis qu’à l’entrainement il ne faut jamais monter à plus de 90%.

C’est pour cela que sur mes sorties rapides où je sais que je vais faire plus d’intensité, je ne prends pas mon chien avec moi. Et pour cela que si sur une sortie normalement facile je la vois trainer la patte, je prends le temps de mesurer mon propre effort et de voir si il correspond bien à celui attendu.

Courir, c’est fun et ça doit le rester !

Je suppose que tu as déjà vu la réaction d’un chien quand il comprend qu’on va aller se promener / courir.

Il comprend le fun qui est à venir et l’excitation est à son paroxysme.

Elle est à son paroxysme, parce que courir en extérieur, c’est une chance, une aventure, une découverte. Tout ce que l’on va voir, (re)sentir, vivre, c’est génial.

Alors quand parfois je vais courir avec l’impression que « je dois », j’observe la réaction de Molly et je me rappelle que ce n’est pas une obligation mais une passion, que j’ai de la chance de pouvoir le faire et que je dois profiter de cette mini aventure du quotidien.

Oui il peut pleuvoir, ou faire froid, ou faire nuit. Oui je peux être fatigué ou un peu stressé mais il reste que c’est une chance que j’ai et qu’il faut la vivre comme une opportunité !

Et si malgré tout je n’ai pas envie, pas la motivation ou pas l’énergie, c’est encore mieux, c’est probablement le temps d’écouter mon corps et de prendre de la récupération.

Et la récup’ Molly c’est un truc avec lequel elle ne lésine pas !

Le plus important quand tu cours c’est quand tu ne cours plus

Derrière ce titre fumeux se cache une vérité simple. Quand on s’entraine, on ne s’améliore pas, on ne se renforce pas, on se casse un peu.

On s’améliore pendant la phase de récupération. Par :

  • Une alimentation saine;
  • Une hydratation correcte;
  • Suffisamment de sommeil;
  • …(c’est un sujet très long la récup’)

C’est aussi un rappel que Molly me donne au quotidien et vous savez comment ?
Place à la photo !

L’importance de la récup’

Comme ça !

Parce que quand je vois Molly ainsi installée, mi-sommeil mi-étirements de contorsionniste, je me rappelle que moi aussi je ne dois pas trop « tirer sur la corde » et prendre le temps nécessaire pour récupérer.

Je me rappelle que je dois respecter mon corps et ce qu’il m’offre au quotidien. Lui donner autant qu’il me donne. Pour que le fun continue. Pour que comme Molly je sois à 200% à chaque sortie et que j’en profite comme jamais.

Pas besoin de grand chose pour s’amuser

Pour s’amuser, il ne faut pas grand chose. C’est aussi une chose que j’apprends au quotidien à force de courir avec mon chien.

Là aussi, rien de mieux qu’un exemple en photo !

Son époque cigare

J’ai beaucoup ris ce jour là en voyant Molly et son bâton (qui ressemble quand même affreusement à un cigare, on va se l’avouer).

Y’a pas besoin de grand chose pour s’amuser et prendre du plaisir, un bâton à mâchouiller, une fleur à sentir, un oiseau à poursuivre, taper un sprint l’un contre l’autre et finir le souffle coupé l’un près de l’autre assis sur un rondin.

C’est un point bien plus général que la course à pied mais je trouve que l’on cherche généralement le plaisir dans des activités trop complexes.

On peut s’amuser à lancer un bâton ou faire des ricochets avec des cailloux et dans toute sortie ou toute activité il y a des opportunités très simples de s’éclater et de se faire des souvenirs.

L’importance de prendre son temps

Un exemple vaut mieux qu’un long discours

Sur cette sortie, tous les moments où mon allure est presque nulle, c’est parce que je dois « gérer le chien ». Parce qu’elle :

  • Fait un pipi
  • Fait un 💩
  • Traine derrière
  • Croise un autre chien
  • Tente de manger un truc étrange
  • Boit dans la flaque la plus sale qu’elle puisse trouver
  • Aboie contre un sac en plastique un peu suspect (et nous sauve ainsi d’un grand péril à n’en pas douter)

Au départ, ça me frustrait. Maintenant, je me suis rendu compte qu’elle a raison !

C’est moi qui me complique la vie pour des stats de vitesse ou de durée ou de distance que PERSONNE ne regarde. Même pas moi!

Il vaut largement mieux prendre son temps, profiter du moment, du paysage, de la météo et de l’activité. Pas besoin de se prendre au sérieux.

Ce ne sont pas les chiffres que personne ne regardent et qui te permettent de te sentir nul par rapport à un autre qui te font t’améliorer, ce sont tes entrainements quotidien et la consistance que tu as.

Prendre le temps ne t’empêche pas de t’entrainer.
Tu peux faire des sections rapides, des strides, des répétitions en côtes ou en descente. Tu peux tout faire et ce même en prenant le temps quand il faut.

Mieux prendre le temps te fera aussi prendre plus de plaisir et te donnera envie d’y retourner

Choisir ses trajectoires Canistyle

Tu as déjà regardé un chien ou un autre animal courir dans un chemin particulièrement accidenté ?

Si oui tu as déjà vu avec quelle aisance ils font ça. On dirait que pour eux les obstacles n’existent pas ! Ils sautent, se réceptionnent, volent au dessus des pierres et des racines et sans perdre l’adhérence ou l’équilibre. Impressionnant.

Tu me diras : « Au cas où t’aurais pas vu, ils ont 4 pattes » et tu marqueras sans doute un point.

Enfin disons un demi. Parce que tout ne vient pas du nombre d’appuis. Le choix de la trajectoire joue beaucoup également selon moi.

Alors quand je cours avec Molly dans des endroits accidentés, je regarde par où elle passe et je tente de comprendre pourquoi et comment. Où sont les poses de pied (ou de pattes). De m’imprégner de ces schémas mentaux et de les répéter.

Parce que si en marathon couper un virage te fait gagner du temps et de l’énergie, il en va de même en trail dans le choix des trajectoires. Alors autant apprendre des animaux pour qui cela semble instinctif.

Tout ça pour en venir où

Tout ça pour en venir au fait que j’ai déjà beaucoup appris à courir avec Molly.

Même si parfois elle est une petite calamité, je le suis très reconnaissant des enseignements qu’elle m’apporte. C’est une petite boule de poils, d’amour et de bonne humeur que j’ai beaucoup de chance d’avoir dans ma vie !

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