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  • Quand survient la douleur

    Quand survient la douleur

    Quand tu t’entraines en tentant d’optimiser ton entrainement, c’est comme si tu courais sur une arête en montagne. Tu es sur le fil du rasoir.

    D’un côté, si tu y vas « trop doucement » (que les stimulis ne sont pas suffisants), cela signifie que ton entrainement n’est pas optimisé. Qu’en en faisant un peu plus, tu pourrais t’améliorer plus efficacement.

    De l’autre, si tu en fais trop, tu risques le sur-entrainement et/ou la blessure.

    C’est d’elle dont j’aimerais te parler aujourd’hui !

    Quand ça commencer à couiner

    En tant que sportifs je suis certain que tu as déjà eu un muscle ou une articulation qui se « met à couiner ».

    Il n’y a rien de grave mais tu sens que cette part de toi n’est « pas dans son état normal ».

    À partir de là, si tu es comme moi avant, tu vas sans doute minimiser.

    • « Ce n’est rien de très grave, je peux continuer ça sera parti demain »
    • « C’est pas en prenant une pause au premier bobo que je vais finir des ultras »
    • (Je t’en passe et des meilleurs)

    Et parfois, effectivement, ça passe. Mais pas toujours et la tu te retrouves comme un couillon. Blessé avec du repos forcé qui te fera peut être perdre ce que tu as cru gagner en t’entêtant.

    Faire des choses difficiles

    Il existe un vrai plaisir à faire des choses difficiles. Des choses que tout le monde ne fait pas.

    • Courir beaucoup à l’entrainement,
    • Faire de longues heures ou de grandes distances,
    • Soulever plus lourd que d’autres,
    • Se lever plus tôt que tous pour en faire plus.

    À cette époque de réseaux sociaux, on peut même être connus et reconnus pour ça. Par ce que Strava expose à tous ton activité. Parce que tu la postes toi même sur Instagram.

    Parce que tu cherches à montrer que ce que tu fais, c’est difficile et que tout le monde ne pourrait pas le faire.

    Parce qu’ainsi tu renforces ta confiance en toi dans un monde où les dits réseaux te font quotidiennement te sentir inférieur aux autres et ainsi plus mal que jamais.

    Je dis « tu » ici mais j’ai exactement le même problème que toi ! C’est d’ailleurs pour ça que j’ai désynchronisé mon Strava !

    Pour en rajouter une couche, des influenceurs tels que Cameron Hanes, Truett Hanes, David Goggins, Casquette Verte, … te montrent et te disent que eux en font plus. Dans toutes les conditions, quand ils sont blessés, quand ils sont malades. Qu’il n’y a aucune excuse.

    Si tu analyses un peu ça, j’en retire deux choses :

    1. Ce sont des influenceurs, ils doivent être vu pour mettre en avant des marques et en retirer une partie de leur salaire. Pour être vu, il faut innover et apporter du WAOUW.
    2. Aucun d’eux ne te dit par contre de faire ce qu’il fait et ou encore de la même manière (Casquette Verte le dit bien assez) ! Ce qu’ils veulent te dire, et ce en quoi ils ont parfaitement raison (selon moi), c’est que tu te limites généralement bien trop tôt. Que tu peux réaliser bien plus que tu ne penses pour autant que tu y mettes les moyens et que tu fasses des choses difficiles.

    Oui mais et si parfois la chose difficile à faire c’était de savoir écouter ton corps et de lever le pied ?

    Si cette chose difficile était de reconnaitre que ton corps à besoin de repos et de respecter ce besoin ?

    De choisir un alimentation saine et anti inflammatoire pour qu’il se remette au plus vite de sa fatigue alors que toi tu as juste envie de déprimer devant Netflix en bouffant des chips ?

    De ne pas repartir courir 2h sur une hanche un peu douloureuse ?

    L’approche Primal Path de la douleur

    L’approche que je tente d’avoir (je suis très loin d’être parfait) est simple. Je reste à l’écoute de mon corps tous les jours.

    • Le soir après de gros entrainements, je prends le temps de m’étirer doucement et de foam roller / massage guner les endroits qui tirent;
    • Je tente de manger correctement (en quantité et en qualité) et de boire suffisamment pour offrir à mon corps toutes les briques nécessaires pour qu’il me répare pendant la nuit;
    • Je ne bois plus de caféine et de théine tous les jours (uniquement stratégiquement par exemple avant de prendre la route en voiture après un gros repas) afin d’éviter de cacher une potentielle fatigue qui s’installerait;
    • Le matin, je suis tout spécialement attentif à mes sensations. J’ai ma micro routine de mobilité ainsi que ma promenade du matin qui m’indiquent si j’ai bien récupéré et les endroits qui pourraient tirer;
    • Le cas échéant, j’adapte mon entrainement. Faire une séance difficile sur un corps fatigué, c’est une perte de temps. C’est difficile, pas chouette et contre-productif;
    • Je fais la différence entre une douleur de blessure et une douleur « normale de l’entrainement ». Par exemple, sur une sortie de 40km, il est normal que ça commence à faire mal, ce n’est pas une blessure pour autant !
    • Je fais la différence entre une gêne et une douleur. Une gêne qui n’évolue pas en pire ne m’empêche pas de m’entrainer;
    • Si une gêne évolue vers de la douleur ou dure plus de trois jours après son apparition, il est temps de se poser les bonnes questions et de voir si une diminution (c’est souvent suffisant sans passer par l’arrête) ou une modification de la charge d’entrainement n’est pas nécessaire;
    • Je ne prends pas d’anti-inflammatoire qui empêcheraient mon corps de se réparer de par lui même ou encore d’anti douleur qui pourraient masquer les signaux que mon corps tente de m’envoyer.

    Avec cette approche et sans me sentir le besoin de prouver (via Strava ou autre réseau social) quoi que ce soit à qui que ce soit, je suis en accord avec mes valeurs.

    Je prends les décisions difficiles, celles qui me font respecter mon corps et mon esprit tout en ne me mettant pas à l’arrêt complet à la première tension dans le mollet !

    En tant qu’athlètes, on est toujours sur le fil du rasoir. C’est une ligne difficile à trouver que celle entre le bien être et la performance.
    Mais il faut se souvenir que la seule personne à qui on a des choses à prouver, c’est nous même ! Et se respecter, c’est se prouver que l’on prend soin de sois sur le long terme. Que notre bien être nous importe et que l’on a de la valeur.

  • Ce que j’ai appris à courir avec mon chien

    Ce que j’ai appris à courir avec mon chien

    Ceux parmi vous qui me connaissent savent que je cours quasiment tous les jours avec mon chien. Un ravissant petit Border Collie nommée Molly.

    Molly

    Les seules sorties sur lesquelles Molly ne m’accompagne pas sont celles de plus de 3h ou les sorties vraiment rapides.

    En me promenant cette fin d’après-midi, je pensais à nos courses à pied ensemble et à tout ce que j’ai appris à force de courir avec elle.

    Parce que oui, j’en ai appris beaucoup. Un bon sujet pour un article non ?

    Allez, let’s go !

    Pour courir longtemps, mieux vaut ne pas y aller trop vite

    Molly peut courir vite, très vite, bien plus vite que moi. La vitesse de pointe d’un border est de prêt de 45km/h. Énorme. Même tonton Kipchogue ne pas ça !

    Sauf que cette vitesse de pointe, elle ne peut pas la tenir longtemps. Quand on fait des sorties tempo (pour les plus nouveaux, entendez par là des sorties rapides), Molly elle fini par trainer la patte et simuler la panne moteur pour que je m’arrête.

    C’est une très belle et bonne chose, un grand message à apprendre : « Si ça devient vraiment trop difficile dans un entrainement, en général, c’est que c’est le bon moment pour arrêter ».

    Continuer en mode « No Pain No Gain » c’est beaucoup trop risquer de se blesser et perdre les 5% en plus que l’on avait tenté de tirer.

    Je ne dis pas que toutes les séances doivent toujours être super faciles avec 30% d’intensité ressentie. Je dis qu’à l’entrainement il ne faut jamais monter à plus de 90%.

    C’est pour cela que sur mes sorties rapides où je sais que je vais faire plus d’intensité, je ne prends pas mon chien avec moi. Et pour cela que si sur une sortie normalement facile je la vois trainer la patte, je prends le temps de mesurer mon propre effort et de voir si il correspond bien à celui attendu.

    Courir, c’est fun et ça doit le rester !

    Je suppose que tu as déjà vu la réaction d’un chien quand il comprend qu’on va aller se promener / courir.

    Il comprend le fun qui est à venir et l’excitation est à son paroxysme.

    Elle est à son paroxysme, parce que courir en extérieur, c’est une chance, une aventure, une découverte. Tout ce que l’on va voir, (re)sentir, vivre, c’est génial.

    Alors quand parfois je vais courir avec l’impression que « je dois », j’observe la réaction de Molly et je me rappelle que ce n’est pas une obligation mais une passion, que j’ai de la chance de pouvoir le faire et que je dois profiter de cette mini aventure du quotidien.

    Oui il peut pleuvoir, ou faire froid, ou faire nuit. Oui je peux être fatigué ou un peu stressé mais il reste que c’est une chance que j’ai et qu’il faut la vivre comme une opportunité !

    Et si malgré tout je n’ai pas envie, pas la motivation ou pas l’énergie, c’est encore mieux, c’est probablement le temps d’écouter mon corps et de prendre de la récupération.

    Et la récup’ Molly c’est un truc avec lequel elle ne lésine pas !

    Le plus important quand tu cours c’est quand tu ne cours plus

    Derrière ce titre fumeux se cache une vérité simple. Quand on s’entraine, on ne s’améliore pas, on ne se renforce pas, on se casse un peu.

    On s’améliore pendant la phase de récupération. Par :

    • Une alimentation saine;
    • Une hydratation correcte;
    • Suffisamment de sommeil;
    • …(c’est un sujet très long la récup’)

    C’est aussi un rappel que Molly me donne au quotidien et vous savez comment ?
    Place à la photo !

    L’importance de la récup’

    Comme ça !

    Parce que quand je vois Molly ainsi installée, mi-sommeil mi-étirements de contorsionniste, je me rappelle que moi aussi je ne dois pas trop « tirer sur la corde » et prendre le temps nécessaire pour récupérer.

    Je me rappelle que je dois respecter mon corps et ce qu’il m’offre au quotidien. Lui donner autant qu’il me donne. Pour que le fun continue. Pour que comme Molly je sois à 200% à chaque sortie et que j’en profite comme jamais.

    Pas besoin de grand chose pour s’amuser

    Pour s’amuser, il ne faut pas grand chose. C’est aussi une chose que j’apprends au quotidien à force de courir avec mon chien.

    Là aussi, rien de mieux qu’un exemple en photo !

    Son époque cigare

    J’ai beaucoup ris ce jour là en voyant Molly et son bâton (qui ressemble quand même affreusement à un cigare, on va se l’avouer).

    Y’a pas besoin de grand chose pour s’amuser et prendre du plaisir, un bâton à mâchouiller, une fleur à sentir, un oiseau à poursuivre, taper un sprint l’un contre l’autre et finir le souffle coupé l’un près de l’autre assis sur un rondin.

    C’est un point bien plus général que la course à pied mais je trouve que l’on cherche généralement le plaisir dans des activités trop complexes.

    On peut s’amuser à lancer un bâton ou faire des ricochets avec des cailloux et dans toute sortie ou toute activité il y a des opportunités très simples de s’éclater et de se faire des souvenirs.

    L’importance de prendre son temps

    Un exemple vaut mieux qu’un long discours

    Sur cette sortie, tous les moments où mon allure est presque nulle, c’est parce que je dois « gérer le chien ». Parce qu’elle :

    • Fait un pipi
    • Fait un 💩
    • Traine derrière
    • Croise un autre chien
    • Tente de manger un truc étrange
    • Boit dans la flaque la plus sale qu’elle puisse trouver
    • Aboie contre un sac en plastique un peu suspect (et nous sauve ainsi d’un grand péril à n’en pas douter)

    Au départ, ça me frustrait. Maintenant, je me suis rendu compte qu’elle a raison !

    C’est moi qui me complique la vie pour des stats de vitesse ou de durée ou de distance que PERSONNE ne regarde. Même pas moi!

    Il vaut largement mieux prendre son temps, profiter du moment, du paysage, de la météo et de l’activité. Pas besoin de se prendre au sérieux.

    Ce ne sont pas les chiffres que personne ne regardent et qui te permettent de te sentir nul par rapport à un autre qui te font t’améliorer, ce sont tes entrainements quotidien et la consistance que tu as.

    Prendre le temps ne t’empêche pas de t’entrainer.
    Tu peux faire des sections rapides, des strides, des répétitions en côtes ou en descente. Tu peux tout faire et ce même en prenant le temps quand il faut.

    Mieux prendre le temps te fera aussi prendre plus de plaisir et te donnera envie d’y retourner

    Choisir ses trajectoires Canistyle

    Tu as déjà regardé un chien ou un autre animal courir dans un chemin particulièrement accidenté ?

    Si oui tu as déjà vu avec quelle aisance ils font ça. On dirait que pour eux les obstacles n’existent pas ! Ils sautent, se réceptionnent, volent au dessus des pierres et des racines et sans perdre l’adhérence ou l’équilibre. Impressionnant.

    Tu me diras : « Au cas où t’aurais pas vu, ils ont 4 pattes » et tu marqueras sans doute un point.

    Enfin disons un demi. Parce que tout ne vient pas du nombre d’appuis. Le choix de la trajectoire joue beaucoup également selon moi.

    Alors quand je cours avec Molly dans des endroits accidentés, je regarde par où elle passe et je tente de comprendre pourquoi et comment. Où sont les poses de pied (ou de pattes). De m’imprégner de ces schémas mentaux et de les répéter.

    Parce que si en marathon couper un virage te fait gagner du temps et de l’énergie, il en va de même en trail dans le choix des trajectoires. Alors autant apprendre des animaux pour qui cela semble instinctif.

    Tout ça pour en venir où

    Tout ça pour en venir au fait que j’ai déjà beaucoup appris à courir avec Molly.

    Même si parfois elle est une petite calamité, je le suis très reconnaissant des enseignements qu’elle m’apporte. C’est une petite boule de poils, d’amour et de bonne humeur que j’ai beaucoup de chance d’avoir dans ma vie !

  • Au revoir Strava

    Pour ceux qui se seraient endormi dans le fond de la classe, Strava est une application permettant de partager ses activités physiques à un ensemble de personnes qui décident de nous « suivre » sur le réseau.

    Pour faire simple, cela ressemble à ça :

    Une capture d’écran de Strava

    On peut y voir que j’ai couru 24,5km en 2h30 etc.

    Cette application est utilisée par des milliers de sportifs de par le monde et … Je pense que j’ai décidé de la quitter.

    PrimalPath, c’est une voie vers une voie vers une vie plus primaire et plus simple. Une vie dans laquelle j’écoute mon corps et où je le respecte. Une voie où j’écoute mon environnement et la nature et où là aussi je la respecte au mieux. Et, en ces sens, Strava n’est pas aligné avec mes valeurs.

    Strava et la comparaison

    Sur Strava, par définition, on montre ses performances et on regarde celle des autres. C’est un peu le but, je ne t’apprends rien.

    Ainsi, si je reprends mon exemple ci dessus, je suis super fier de montrer mes 25km avec WAOUW 800 mètres de dénivelé positif !

    Le problème avec ça, c’est qu’une personne qui n’est pas moi, qui n’a pas mes années d’entrainement, mon état physique, ma préparation et mon corps pourrait se dire que, elle aussi devrait en faire plus et faire des sorties de la sorte.

    Je ne mens pas, j’ai un collègue normalement cycliste et courant depuis peu qui m’a dit que je l’avais inspiré à faire plus long et qu’il a du coup fait une sortie de 30 kilomètres !

    Pour être totalement franc, ça m’a fait flipper. Parce que oui pour ma part une sortie de 30km c’est habituel.
    Mais :

    • Je cours depuis 7 ans;
    • J’ai été coaché pendant 6 ans avant de commencer à me coacher moi même;
    • Je suis coach diplômé;
    • Je connais mon corps et mes sensations;
    • Je connais mon allure et je sais que je peux la tenir pendant des heures;
    • Je sais quoi consommer, quand et comment;
    • Je suis toujours prêt à stopper une sortie en cours si un signal passe au rouge.

    En un mot comme en mille, 30km c’est devenu une habitude et plus que cela, un besoin pour le type d’événement pour lesquels je me prépare sur le long terme.

    Cela m’a pris des années pour en arriver là et je ne souhaite pas que qui que ce soit minimise cette distance. 30km ça peut faire très mal et poser de grand problème y compris sur le long terme.

    Ainsi, Strava ne colle plus avec mes convictions parce que je ne veux pas que l’on se compare à moi et que ce que je fais puisse faire douter toute autre personne de sa propre préparation ou de ses propres capacités.

    Strava et la comparaison, le retour et la bigorexie

    Je dois avouer que, … moi aussi je me compare sur Strava.

    Je vois que X court maintenant à 5min30 au kilomètre en moyenne alors que moi je n’avance pas si vite.

    Au fond de moi je sais qu’il n’habite pas dans un coin aussi technique que Dinant (cfr photo suivante), je sais qu’il n’a pas autant de dénivelé, je sais qu’il court sur de la route, je sais qu’il prépare un 20k et pas un ultra ou des fast-packing comme je le fais.

    La technicité dans mon coin

    Mais malgré tout, je me compare et je tente de courir plus vite dans mes sorties lentes. Alors que je sais que je ne devrais pas et que mon corps me dit que ça ne lui convient pas et que je le fatigue trop.

    Donc au fond, la comparaison ça nous touche tous et c’est encore pire quand comme moi, on commence à se comparer à soi même ! Je sais c’est intriguant comme phrase mais ne t’en fais pas, je m’explique.

    J’ai parfois publié que je cours environ 100km par semaine. Oui sauf que, is j’ai fait 100 la semaine passée, je me sens obligé de faire un peu plus cette semaine ci ! Ce qui veut dire plus de fatigue, moins d’écoute de mon corps, moins de repos donc moins de respect de ma biologie.

    Je veux en faire trop car je me sens obligé d’en faire plus (un peu pour épater la galerie et gratter plus de Kudos).

    Ce n’est pas normal et ce n’est pas sain.

    Scroll jusqu’au bout de la nuit

    Sans vous le rabâcher comme on te l’a sans doute déjà dit 1000 fois (je ferai un article plus tard sur le sujet), le scroll infini c’est grave addictif.

    La raison est simple, dans ton cerveau, la substance qui gère le plaisir, c’est la dopamine. On te fait un compliment, BAM petit shot de dopamine. Tu manges un truc que tu kiffe trop, boum dopamine. Tu vois un truc étonnant ou fun, rebelotte dopamine.

    Et … C’est la que le bas blesse !

    Le but même du scroll infini EST que tu vois sans cesse des trucs étonnants ou funs ! Donc des micro shots de dopamine à longueur de temps. Et v’la l’addiction qui s’installe.

    Sauf que comme toute addiction, tu en as besoin de toujours plus pour te sentir bien ! Donc tu y passes plus de temps et tu y donnes plus de ton attention. Bienvenue dans l’économie de l’attention.

    En soit, hormis le fait que tu perds ton temps à regarder un morceau de verre et de plastique hors de prix, c’est pas vraiment un problème en soit.

    Le problème survient quand la vie de tous les jours ne produit plus assez de dopamine pour que tu ai ton fix quotidien. La vie est plus assez fun. Elle parait morne et triste alors que quand tu regardes sur ton petit écran, tout le monde kiffe de ouf et toi même tu te sens mieux.

    Au final,

    • tu perds ton temps;
    • et, en prime, tu finis pas heureux.

    Voilà la raison pour laquelle le scroll infini de Strava ne me convient pas. Déjà, c’est une perte de temps incroyable. Et, bien qu’il ne soit pas le pire, il travaille malgré tout mon mécanisme de la dopamine pour l’orienter vers le petit écran et de la satisfaction instantanée. Hors ce mécanisme, je veux le garder pour ce qui compte vraiment.

    • Être heureux de voir ma femme;
    • Passer du temps de qualité avec elle et mon chien;
    • Profiter d’un bon livre;

    À noter que ici je ne parle même pas de la dopamine libérée par l’espoir et l’anticipation d’avoir un kudo sur ma super sortie !

    Le coût des données que l’on produit

    Il existe un livre qui parle du coût d’un like. Je ne l’ai jamais lu mais j’aimerais beaucoup le faire quand je pourrai.

    Ce que j’en sais et pour faire simple, à toi il te coûte du temps et de l’attention comme on en a parlé plus haut mais à la planète, d’un point de vue écologique, il coûte bien plus !

    Si on s’éloigne du like pour parler de ma sortie qui arrive sur Strava :

    • Elle quitte ma montre (dont la batterie polluante est chargée avec des énergies polluantes)
    • Pour arriver sur mon téléphone (batterie et charge polluante)
    • Qui la transmet vers les serveurs de Coros (dans un des nombreux centre de données dans le monde dont l’énergie nécessaire représente au moins 3% de l’énergie mondiale totale)
    • Les serveurs de Coros l’analyse, et la stocke en sans doute au moins TROIS exemplaires (qui seront eux même backupés au moins 3 fois). Au total, ma sortie est donc stockée 9 fois sur des disques et SSD dont le coût écologique est loin d’être nul.
    • Les serveurs de Coros la transmette aux serveurs de Strava qui font de même.
    • Les téléphones de tous mes followers en télécharge les détails pour l’afficher sur leur petit écran et leur laisser la possibilité de m’envoyer un kudo

    Si je fais le compte, ma sortie est sauvegardées 20 fois et passe par un nombre importants de transferts réseau pour … quoi ? Qu’elle aide quelqu’un à se sentir mal de sa propre forme physique et le pousse à se comparer à moi ?

    C’est bien trop faire payer le monde pour une information si inutile et potentiellement délétère.

    En somme

    Au vu de tout ça, Strava ne semble pas aligné avec les idées de PrimalPath.

    Je ne pense pas supprimer mon compte. Juste, dans un premier temps, désactiver la synchronisation automatique de mes activités vers la plateforme et supprimer l’application de mon téléphone.

    Peut être posterai-je encore manuellement mes courses objectifs ou des activités dont je suis fier mais en attendant, Strava va dorénavant sortir de ma vie, pour mon bien, celui de notre planète et qui sait peut être aussi le tiens !